Pas d’argent public pour les écoles privées !

Les députés ont adopté la loi Carle obligeant les maires à financer des écoles privées lorsque des enfants de leur commune vont dans une école privée sous contrat dans une autre commune, sous certaines conditions (capacité d’accueil de la commune de résidence insuffisante, raisons médicales, absence de cantine et de garderie dans la commune de résidence,, regroupement de la fratrie).

Luc CHATEL a estimé qu’il s’agissait d’un texte « d’apaisement et d’équilibre, éloigné des débats idéologiques ». Cela n’a rien de surprenant de la part d’un ministre de l’Education qui appelait de ses vœux, il y a quelques jours, le développement de partenariats public/privé sur des projets éducatifs visant à la réussite de chaque élève. La direction de l’enseignement catholique a d’ailleurs exprimé sa satisfaction, précisant qu’une baisse des financements publics l’aurait amené à faire supporter cette charge aux familles. Le SNUDI FO estime qu’il serait normal que les familles qui optent pour l’enseignement privé assument totalement ce choix, y compris ses conséquences financières.

Les valeurs que défend le SNUDI FO (gratuité, laïcité) ne sont pas celles de l’école privée, et il ne saurait être question de partenariat entre les deux réseaux. Ces mesures, sous couvert d’une volonté d’apaisement, ne sont rien moins qu’idéologiques : privatisation de l’école, remise en cause de la laïcité, tels sont les enjeux de la loi. Ceci va de pair avec les suppressions de postes dans l’enseignement public, qui laissent le champ libre aux écoles privées confessionnelles ou autres (Diwan)

 

Pour le SNUDI FO, la seule réponse équilibrée à cette question est l’arrêt immédiat du financement des écoles privées par des fonds publics, la création d’écoles publiques dans toutes les communes où il n’y en a pas, l’ouverture des classes nécessaires dans les écoles publiques !


La République n’a qu’une école : l’école publique !

L’argent public à la seule école publique !